Parmi les deux stations de suivis débimétriques (l'Auzance à Vairé et la Ciboule à la Chapelle-Achard), seule la Ciboule a le recul statistique nécessaire pour décrire son fonctionnement hydrologique.
La Ciboule a un débit mensuel moyen variant de 2,080 m³/s en janvier à 0,030 m³/s pour le mois d'août.
Le module du cours d'eau (débit moyen interannuel) est de 0,767 m³/s pour la Ciboule, calculé sur 35 ans de données jusqu'à décembre 2015.
Les étiages sont particulièrement sévères sur la Ciboule, illustrées par les caractéristiques hydrologiques suivantes :
► le QMNA2 (débit moyen mensuel sec de récurrence 2 ans) est de 0,003 m³/s (2 l/s) et le QMNA5 est de 0,001 m³/s (1 l/s) ;
► plus de 20 % des débits (plus de 73 jours/an) sont inférieurs à 0,06 m³/s (6 L/s), bien en-dessous de la valeur d'un débit de «survie» correspondant à 1/20ème du module interannuel (1/20ème = 37 l/s) ;
► la Ciboule connaît environ 36 jours par an sans écoulement.
La Ciboule a atteint le débit journalier maximum de 32,6 m³/s le 30 septembre 1999 qui correspond à un débit supérieur au débit vicennal (période de 20 ans), selon la loi de Gumbel.
Quantité des rivières
Débits
Etiages
L'observation des étiages est réalisée sur 3 stations du territoire du SAGE (l'Auzance, la Vertonne et la Ciboule) par l'ONEMA par l'intermédiaire de l'Observatoire National Des Étiages (ONDE) depuis 2012 (réseau ROCA depuis 2004). Il en ressort que :
► l'Auzance conserve des écoulements le plus longtemps en période estivale, pérennes certaines années, mais de plus en plus difficiles
ces dernières années,
► la Ciboule finit par s'assécher en année sèche,
► la Vertonne s'assèche tous les ans sur une durée et un linéaire variables.
D'une façon générale, ces observations semblent confirmer la présence d'une problématique hydrologique relativement généralisée sur le territoire.
Risque d'inondations
Une inondation = « une submersion temporaire par l'eau de terres émergées, quelle qu'en soit l'origine, à l'exclusion des inondations dues aux réseaux de collecte des eaux usées, y compris les réseaux unitaires »*.
Le risque d'inondation est donc la combinaison de la probabilité de survenue d'une inondation et de ses conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l'environnement, les biens, dont le patrimoine culturel, et l'activité économique.
D'après le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM)** (dernière version : 2012), ce risque comprend sur le territoire du SAGE :
► les inondations terrestres, concernant 11 communes ;
► les submersions marines, concernant 10 communes ;
► les inondations liées à des ruptures d'ouvrage hydraulique de type barrage, concernant 2 communes.
On peut signaler en action préventive de la part des services de la préfecture, la conception d'un Atlas des Zones Inondables (AZI), s'appuyant en particulier sur des données historiques et une approche hydrogéomorphologique des bassins versants.
Aucun PPRi (Plan de Prévention des Risques inondation) n'est défini sur le territoire. En revanche, des PPRl (Plan de Prévention des Risques littoraux)
ont été prescrits et concernent toutes les communes littorales du SAGE, l'enjeu de submersion marine étant pris en compte dans
l'établissement de ces documents. A ce titre, nous pouvons rappeler le dernier événement majeur mentionné dans le DDRM - édition 2012 : le 28 février 2010, la tempête Xynthia est intervenue dans la nuit du 27 au 28 février 2010 avec la conjonction d'une marée haute de fort coefficient (102), d'une tempête avec des vents violents (jusqu'à 160km/h) venant du Sud-Ouest et d'une importante dépression atmosphérique générant une surcote d'au moins 1,5 mètre.
* © article 221 de la loi 2010-788 du 12 juillet 2010 (loi dite « Grenelle 2 »
** © Préfecture de la Vendée - 2012
- Les risques d'inondation - SAGE © DDRM 2012