Cours d'eau

Malgré une obligation réglementaire incombant aux propriétaires, le manque d'entretien des abords de cours d'eau se traduit par un nombre important d'encombres et d'arbres en travers, et des désordres au niveau de la ripisylve (végétation en bordure de rivière), issue de l'étude préalable à un Contrat Territorial Milieux Aquatiques (syndicat mixte du SAGE Auzance Vertonne, 2013).

Même si la présence de bois morts en rivière n'est pas systématiquement négative, l'absence d'entretien ou des modes d'entretien inadaptés du lit mineur (travaux hydrauliques), des berges et de la ripisylve (coupes à blanc, érosion, etc.) peuvent altérer la qualité physique du cours d'eau.

Il est également à noter une problématique sanitaire liée à un champignon (le phytophtora) à l'origine d'une mortalité importante de l'aulne sur le territoire.

• Encombrants - SAGE © étude CTMA

D'un point de vue hydromorphologique, le bon état physique d'un "compartiment" du cours d'eau est atteint si les altérations n'excèdent pas 25 % du linéaire hydrographique.

Les compartiments pris en compte :
► lit mineur
► berges et ripisylve
► continuité écologique
► ligne d'eau
► débit
► annexes

La méthode du Réseau d'Évaluation des Habitats (REH) permet de quantifier l'impact des modifications anthropiques par référence à un milieu naturel de même type écologique, c'est-à-dire non modifié ou plutôt faiblement modifié.

Le territoire s'est doté d'une connaissance partielle de son hydromorphologie par l'intermédiaire de l'étude préalable à un Contrat Territorial Milieux Aquatiques. C'est dans ce cadre que les cours d'eaux principaux du territoire ont pu subir un état des lieux (seul le Goulet a fait l'objet d'une connaissance sur la totalité de son chevelu hydrographique).

• Niveau d'altération - SAGE © étude CTMA
• Niveau d'altération + causes - SAGE © étude CTMA

► LIT MINEUR

Le lit mineur de tous les cours d'eau est fortement dégradé, pour les raisons suivantes :
- colmatage sédimentaire dû à des apports diffus du bassin versant,
- travaux multiples (recalibrage, déplacement de lit, etc.),
- la présence de plans d'eau sur cours.

• Etat du lit mineur 2013 - SAGE © CTMA

► BERGES / RIPISYLVE

Outre l'aspect sanitaire pouvant concerner le secteur (champignon Phytophtora), les berges et la ripisylve sont principalement impactées par les travaux et par l'absence de végétation. De façon plus marginale, l'abreuvement des bovins (2,2 par km en moyenne) impacte, par le piétinement, 5 % du linéaire étudié.

Le Goulet présente des résultats très moyens. Le Tanchet et l'Ile Bernard ont ce compartiment altéré sur tout le linéaire.

• Etat berges et ripisylve 2013 - SAGE © CTMA

► CONTINUITE ECOLOGIQUE

En termes de continuité écologique, le territoire présente peu de gros ouvrages structurants sur les cours d'eau, mais on dénombre cependant 110 ouvrages (passages busés, plans d'eau sur cours, batardeaux, seuils, etc.) ayant un impact sur les conditions de circulation piscicole pour l'anguille : 49 % d'entre eux sont problématiques de façon temporaire ou permanente (classe de franchissabilité supérieure ou égale à 3).

L'Auzance, le Gué Chatenay et l'Ile Bernard présentent des résultats moyens vis-à-vis de la continuité écologique.

• Etat relatif à la continuité écologique 2013 - SAGE © CTMA
• Ouvrages problématiques - SAGE © CTMA
• Classements des cours d'eau au titre de l'art. L.214-17 du code de l'environnement :
  SAGE © CTMA
  Vendée © DREAL PDL / préfecture de Vendée

► LIGNE D'EAU

La faible densité d'ouvrages de grande ampleur est à l'origine d'une bonne qualité de la ligne d'eau sur les cours d'eau, se traduisant par des taux d'étagement faibles.

Même le Gué Chatenay, impacté par la présence du barrage de Sorin-Finfarine, présente un taux d'étagement de 32 %, inférieur au seuil classiquement admis au-dessus de laquelle l'impact cumulé des ouvrages empêche l'atteinte du bon état (40 %).

• Taux d'étagement 2013 : Localisation ; Valeurs - SAGE © CTMA

► DEBIT

Le Goulet, le Tanchet et l'Ile Bernard, très concernés par les travaux hydrauliques, voient également leur débit naturel impacté de façon importante. Mis à part les travaux hydrauliques, le débit d'un cours d'eau peut aussi être perturbé par les prélèvements, les nombreux plans d'eau en tête de bassin (c'est le cas pour la Ciboule, le Gué Chatenay et le Goulet) et l'urbanisation (cas du Tanchet).

► ANNEXES

Le lit majeur (compartiment "Annexes") d'un cours d'eau est généralement altéré par des modifications d'occupation du sol (mise en culture, populiculture, emprise urbaine, plan d'eau, etc.).

Le Tanchet et l'Ile Bernard ont une nouvelle fois des résultats moins bons pour ce compartiment.